Le contreplaqué okoumé gagne du terrain dans les ateliers de menuiserie français. Ce matériau d’origine africaine, longtemps réservé à la construction navale, trouve aujourd’hui sa place dans l’aménagement intérieur grâce à ses qualités techniques remarquables et sa facilité de mise en œuvre.
L’okoumé : un bois tropical aux qualités exceptionnelles
L’okoumé (Aucoumea klaineana) provient des forêts d’Afrique équatoriale. Ce bois présente des caractéristiques uniques : fil droit, grain fin, couleur rosée uniforme, et surtout une excellente stabilité dimensionnelle. Transformé en contreplaqué okoumé, il conserve ces qualités tout en gagnant en résistance mécanique.
Les distributeurs spécialisés comme Barillet proposent différentes épaisseurs et qualités, depuis le contreplaqué standard jusqu’aux versions « tout okoumé » pour les applications les plus exigeantes.
Menuiserie intérieure : là où l’okoumé excelle
Bibliothèques et étagères murales : la rigidité du contreplaqué okoumé élimine tout risque de fléchissement, même sur de grandes portées. Les menuisiers peuvent réaliser des étagères de 120cm sans renfort central.
Placards et dressings : excellente tenue dans le temps, pas de déformation des portes ni de jeu dans les coulisses. La surface lisse facilite l’application de vernis ou peintures.
Plans de travail d’atelier : résistance aux chocs et à l’humidité, surface de travail stable qui ne bouge pas avec les variations hygrométriques.
Construction : des usages techniques méconnus
Coffrage béton : l’okoumé résiste bien à l’humidité du béton frais et offre un bel état de surface. Réutilisable plusieurs fois contrairement au coffrage pin.
Cloisons techniques : dans les locaux humides (chaufferies, caves), l’okoumé résiste mieux que les panneaux de particules classiques tout en restant facile à découper pour les passages de gaines.
Planchers d’OSB de qualité : en sous-couche de parquet dans les combles aménagés, l’okoumé apporte rigidité et durabilité supérieures aux panneaux OSB standard.
Aménagement extérieur sous abri
Mobilier de terrasse couverte : bancs, jardinières, rangements extérieurs sous pergola. L’okoumé supporte mieux les variations hygrométriques que les résineux européens.
Aménagements de garages et ateliers : établis, rangements muraux, cloisons. La résistance aux chocs et la facilité d’entretien en font un choix judicieux.
Bardages sous abri : pour habiller l’intérieur d’un carport ou d’un abri de jardin, l’okoumé vieillit mieux que le pin et nécessite moins d’entretien.
Les atouts techniques qui font la différence
Stabilité dimensionnelle : coefficient de retrait très faible, idéal pour les assemblages de précision et les grandes surfaces.
Facilité d’usinage : se découpe net sans éclater, perçage propre, collage et vissage sans difficulté. Permet des finitions soignées même pour des bricoleurs moins expérimentés.
Résistance à l’humidité : naturellement résistant aux champignons, peut être utilisé en environnement humide avec un traitement adapté.
Surface homogène : pas de nœuds, pas de défauts, finition uniforme qui facilite les traitements de surface.
Mise en œuvre : les bonnes pratiques
Découpe : utiliser une lame de scie à denture fine pour éviter l’éclatement des plis externes.
Finition : l’okoumé accepte tous les traitements : vernis, lasure, peinture. Sa teinte naturelle permet aussi de le laisser brut avec un simple saturateur.
Assemblage : prépercer pour éviter les fentes, utiliser des vis inox en milieu humide.
Un choix technique et économique
Face aux bois massifs européens dont les prix ont fortement augmenté ces dernières années, le contreplaqué okoumé offre un excellent rapport qualité-prix. Plus stable que le pin, plus homogène que le chêne, plus économique que le bouleau, il trouve sa place dans de nombreux projets d’aménagement où la performance technique prime.
Pour les professionnels comme pour les particuliers exigeants, l’okoumé représente le juste équilibre entre performance technique, facilité de mise en œuvre et maîtrise des coûts.
