Après une longue traversée du désert, le printemps 2025 insuffle enfin un vent nouveau au secteur immobilier français. Le marché, longtemps morose, montre désormais des signes tangibles de redressement. On doit cette embellie notamment à des conditions d’emprunt plus souples et à des prix qui, bon gré mal gré, ont fini par trouver leur point d’équilibre. Mais au fait, à quoi ressemblera le paysage immobilier dans les mois qui viennent ? Faisons le point.
Des transactions qui redécollent (enfin !)
Le premier trimestre 2025 réserve une bonne surprise aux professionnels du secteur. La demande fait un bond de 15 % par rapport à l’an dernier — même période. En clair, le volume des transactions grimpe de 12 % sur l’ensemble du territoire. De quoi redonner le sourire aux agents immobiliers !
Les acheteurs, après avoir longtemps rongé leur frein, se décident enfin à passer à l’action. D’ailleurs — et c’est révélateur — certains réseaux d’agences notent une progression des compromis signés qui atteint parfois 20 %.
Si l’on en croit les prévisions des spécialistes, on devrait approcher les 900 000 transactions cette année, soit une hausse de 17 % comparée à 2024. Voilà qui montre que les Français renouent avec la pierre, non sans une certaine prudence toutefois. Vous avez besoin de conseils pour vous lancer ? Jetez donc un œil sur www.immeuble.immo.
Les prix : quand le marché retrouve la raison
L’ajustement des prix entamé fin 2022 se poursuit, pour le plus grand bonheur des acheteurs potentiels. Dans l’ancien, on observe une baisse moyenne de 1 % pour les appartements. Les maisons, quant à elles, s’en sortent un peu mieux avec une légère progression de 1,4 % par rapport à fin 2024.
À Paris, tenez-vous bien : certains quartiers passent désormais sous la barre symbolique des 7 000 €/m². Qui aurait parié là-dessus il y a encore trois ans ? Dans les autres grandes villes, après plusieurs trimestres de correction parfois douloureuse, les tarifs semblent enfin se stabiliser.
Résultat ? Les acheteurs disposent aujourd’hui d’un pouvoir de négociation inédit. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 86 % des ventes font l’objet d’une négociation, contre seulement 61 % en 2022. Cette nouvelle donne permet au marché de retrouver une fluidité qui lui faisait cruellement défaut.
Des taux d’intérêt qui jouent les bons élèves
Autant le dire tout de suite : la baisse des taux de crédit reste le principal carburant de cette reprise. Après avoir culminé à plus de 4,2 % en décembre 2023 (une époque que les emprunteurs aimeraient oublier !), les taux moyens ont entamé une descente bienvenue pour se poser à 3,19 % en février dernier. De quoi redonner du souffle aux projets immobiliers mis entre parenthèses !
Pour un crédit sur 20 ans, comptez désormais autour de 3,35 % en moyenne. Et si votre dossier est solide, vous pourriez même décrocher des conditions nettement plus avantageuses, avec des taux frôlant les 2,89 %.
Une ombre au tableau cependant : un frémissement à la hausse s’est manifesté début avril, avec des augmentations variant entre 0,10 et 0,50 %. Affaire à suivre, donc.
Demain : entre espoirs et prudence
Plusieurs indices suggèrent que cette reprise n’est pas qu’un simple rebond technique. D’un côté, la politique de la BCE semble vouloir maintenir un environnement de taux globalement favorable. De l’autre, l’extension du Prêt à Taux Zéro à tout le territoire pour les achats dans le neuf constitue une sacrée bouffée d’oxygène pour ceux qui achètent pour la première fois.
Cela étant dit, ne nous emballons pas trop vite. Des incertitudes planent toujours sur le marché. La récente remontée des taux pourrait freiner l’élan de certains projets si elle devait s’inscrire dans la durée. Par ailleurs, le fossé se creuse entre les différents profils d’emprunteurs, avec un risque d’inégalités croissantes dans l’accès à la propriété.
Pour les acheteurs, la conjoncture actuelle offre néanmoins une fenêtre d’opportunité assez rare : des prix encore orientés à la baisse conjugués à des taux relativement accessibles. Du côté des vendeurs, il faut se rendre à l’évidence : ajuster ses prétentions et mettre en valeur son bien deviennent indispensables pour séduire dans un marché qui favorise clairement les acquéreurs.
Au bout du compte, le secteur immobilier français semble avoir trouvé un nouvel équilibre, plus sain et sans doute plus pérenne. Cette normalisation progressive permet à tous les acteurs d’envisager l’avenir avec moins d’appréhension. Après les soubresauts des années précédentes, on ne va pas s’en plaindre !