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Reprendre un fond de commerce de caviste

Sommaire

 

 

Le monde du vin commence à séduire de plus en plus de personnes ces dernières années. C’est un marché très prisé par les Français qui sont de grands producteurs, mais aussi des consommateurs avérés. Beaucoup franchissent même le pas et choisissent de faire du vin le moyen de gagner leur vie en le commercialisant. Cependant, créer une entreprise de commercialisation de vin et en faire la gérance ne sont pas faciles, et de nombreuses formalités doivent être respectées avant d’avoir le privilège d’exercer dans le domaine. C’est pourquoi il est devenu de plus en plus courant de reprendre un commerce de vin plutôt que de partir de zéro. Si vous faites partie des personnes qui envisagent de reprendre l’activité d’un caviste, sans vraiment savoir par où commencer et comment juger de sa rentabilité future, alors cet article est pour vous.

 

Se former en amont au métier de caviste

 

Il va sans dire qu’avant de reprendre un commerce de vin, il serait plus sage de commencer par apprendre à commercialiser ce produit. Car le métier de caviste exige :

  • de l’expérience et beaucoup de passion ;
  • une véritable connaissance des différents cépages, des crus, des appellations et des millésimes ;
  • d’avoir une réponse adaptée pour les clients qui recherchent des conseils sur les accords mets et vins, ou simplement des produits de qualité en fonction des moyens qu’ils ont ;
  • de savoir non seulement tenir compte de vos propres préférences, mais aussi de celles de vos clients

L’une des meilleures façons d’apprendre est de se rendre chez des cavistes afin qu’ils vous donnent un avant-goût du milieu. Le caviste oullinois sera très certainement heureux de vous partager le cœur du métier. 

 

Évaluer une cave à vin avant de l’acheter

 

Avant de reprendre un fonds de commerce caviste, il est essentiel de l’étudier en profondeur, car votre objectif sera toujours de réaliser des bénéfices après signature de l’acte. Ainsi, n’hésitez pas à comparer plusieurs offres dans un journal d’annonces et de vous faire un barème afin de trouver celle qui vous paraîtra la meilleure. On se demandera donc, quelles seront les évaluations à entreprendre par le repreneur pour de juger au mieux de l’intérêt du fonds commercial ?  

 

Évaluer sa qualité 

Une appréciation de la valeur du stock (corporel et incorporel) sera à envisager, si vous n’êtes pas connaisseur, aidez-vous d’une personne qui sera capable d’évaluer le plus sûrement possible la qualité des stocks et la plus-value des bouteilles avec les années. Cela vous permettra de vous faire une idée de la valeur du fonds et de la comparer au prix de vente que le vendeur vous aura proposé.

 

Évaluer son emplacement 

Il est connu que l’emplacement joue un rôle considérable dans une activité commerciale. Que ce soit pour un caviste, une pizzeria, une boulangerie, une pâtisserie, une crêperie, une brasserie ou une boucherie, la pérennité de l’entreprise dépendra de l’endroit où elle se trouve. Deux stocks identiques situés dans deux endroits différents ne se vendront pas de la même manière. C’est pourquoi, avant tout achat, il est nécessaire de faire une étude sur le potentiel de l’emplacement.

  • le trafic au niveau de l’emplacement ;
  • la concurrence ;
  • le niveau de consommation de vin des habitants dans le quartier, la ville, la région ;
  • le nombre d’habitants, etc.

Évaluer le chiffre d’affaires du caviste cédant 

L’une des questions à se poser est de savoir ce qui motive le vendeur à céder son entreprise. La cession est-elle motivée par un simple désir de changer d’activité ? Un changement de pays ? Où est-ce le résultat de mauvaises ventes ? Il est important et normal d’évaluer le chiffre d’affaires du caviste, afin d’avoir une idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre. C’est votre droit autant que futur acquéreur et le vendeur doit simplement être transparent avec vous. C’est en fait, l’une des raisons pour lesquelles des annonces légales sont faites. 

 

Faire la différence entre le droit au bail et le fonds de commerce

 

Le droit au bail et le fonds de commerce sont souvent confondus. Il s’agit pourtant de deux réalités distinctes, assorties de droits différents au profit de leurs bénéficiaires.

 

Le droit au bail

Le droit au bail se définit comme un contrat impliquant la cession, par le locataire initial d’un bail commercial, du bénéfice du bail sur un local commercial. Il s’agit donc de la vente du droit d’usage du local ainsi que de tous les autres privilèges qui lui sont associés. Le cédant transfère également au cessionnaire l’obligation de payer le loyer commercial et toutes les charges locatives du bail commercial.

Lorsque le bail est transféré, le cessionnaire reprend le bail en cours pour la durée restante du contrat, et aux mêmes conditions que celles exécutées précédemment par le cédant. Le prix de la cession du droit au bail, qui peut être à titre gratuit ou onéreux, varie selon que les conditions du bail commercial cédé sont favorables ou non au preneur, notamment :

  • le montant du loyer et des charges : plus le loyer est faible, plus le prix de la cession est élevé ;
  • La durée restante du bail : lorsqu’il reste plus de 3 ans avant la fin du bail, le prix de cession sera plus élevé, car l’exploitation d’un fonds de commerce pendant plus de 3 ans est une condition essentielle à l’existence d’un droit à la propriété commerciale et au renouvellement du bail ;
  • La localisation des locaux.

Le droit au bail constitue souvent une partie importante du fonds de commerce. Cependant, la cession d’un bail n’est pas aussi libre que la cession d’un fonds de commerce.

 

Le fonds de commerce

Le fonds de commerce se compose d’éléments comme : le client, le droit au bail, les éléments corporels (les marchandises, les mobiliers et le matériel), le nom de l’enseigne, la marque, les droits de propriété intellectuelle, les créances et les dettes. Le fonds de commerce est axé sur la clientèle, sans cette dernière, il ne serait même pas là. Ainsi, la cession du fonds de commerce entraîne la cession du droit au bail lorsque le local constitue un point de ralliement de la clientèle du fonds. L’exploitation du local est alors indispensable lorsque la clientèle est attachée à l’emplacement du fonds de commerce.